Biométrie


Voici l'ensemble des articles consacrés explicitement à la biométrie en tant que telle, sans compter les revues de presse "Biométrie et identification" qu'on peut retrouver ici.
  • La gauche et l'avenir de la reconnaissance faciale (2) (18 mai 2012) 

    La technique, déjà ancienne, des caméras de surveillance a pris un bain de jouvence, à la fois technique et juridique, sous le quinquennat Sarkozy. A tel point qu'on peut se demander si, pour une fois, le droit ne précéderait pas la technique plutôt que de courir après. Or la nomination de Manuel Valls, comme nous le rappelons dans le premier volet de cette chronique saluant l'arrivée de la gauche au pouvoir, n'est pas un signe de rupture vis-à-vis des velléités d'instaurer la reconnaissance biométrique des visages, ou le contrôle d'identité à distance, 24/24. Lire l'intégralité de l'article.
  • La gauche et l'avenir de la reconnaissance faciale (1) (18 mai 2012) 

    Chronique pour saluer, en quatre temps, l'avènement de la gauche au pouvoir... En vrac, dans ce premier volet, l'indéboulonnable Alain Bauer, l'utilisation à des fins de recherche familiale du fichier ADN, l'indignation des salariés de la mairie de Garges-lès-Gonesse face à la biométrie, Jules Ferry, Clemenceau et Manuel Valls, son amour pour le cinéma, et, dans le second billet,  l'héritage encombrant de Guéant et Sarkozy, avec en particulier le GASPARD clandestin de la police et la préparation minutieuse de la reconnaissance faciale - ou comment le droit devance la technique... Lire l'intégralité de l'article.
  • Le Conseil d'Etat approuve le fichage biométrique des Français (20 novembre 2011)

    Le Conseil d'Etat "contrarie le ministère de l’Intérieur", affirme Pierre Piazza, en évoquant sa décision censurant partiellement le décret de 2008 sur le passeport biométrique. L'arrêt du 26 octobre 2011 semble pourtant modeste: il ne fait qu'annuler l'art. 5 du décret, considérant que seules deux empreintes digitales peuvent être recueillies par l'administration, et non les huit empreintes jusqu'à présent enregistrées dans le fichier TES (Titres électroniques sécurisés), visant à lutter contre la "fraude documentaire".  Malgré cette limite, il s'agirait d'un coup d'arrêt apporté à l'établissement d'une société de surveillance, dans la mesure où le Conseil d'Etat semble refuser que ce fichier ne soit transformé en instrument de police judiciaire, et paraît écarter tout projet d'instauration de dispositifs de reconnaissance faciale associés aux caméras de "vidéo-protection".  Dans le même temps, la Commission des lois du Sénat se félicite de ce que cette "base biométrique très riche" améliorera "l'efficacité des enquêtes pénales", ce qui tend bien à montrer, nonobstant l'appréciation du Conseil d'Etat, que le fichier TES est utilisé à des fins d'enquête judiciaire. Explications. Lire l'intégralité de l'article.
    C'est l'histoire de la victoire de la preuve, nécessairement scientifique, contre la religion de l'aveu, extorqué qui plus est sous la torture. C'est aussi l'histoire d'une longue enquête, parsemée d'embuches, d'erreurs judiciaires, de romans-fictions et d'agitation dans le bocal médiatique parisien, mais qui mènerait surtout au patibulaire Khalid Sheikh Mohamed, cerveau avoué des attentats du 11 septembre, "détenu-fantôme" incarcéré en toute illégalité par l'administration Bush à Guantanamo, terroriste islamiste victime du supplice de la baignoire, euphémisé en waterboarding ou "simulation de noyade", comme dit Le Figaro, lequel lui a été infligé par la CIA à plus de 183 reprises.  Lire l'intégralité de l'article.
    Combien coûtent la biométrie et le bracelet électronique? La Cour des comptes s'est penchée sur le "service public pénitentiaire" dans un rapport de juillet 2010 (sous-titré « Prévenir la récidive, gérer la vie carcérale »). La biométrie est d'abord évoquée sous la rubrique "sécurisation des établissements pénitentiaires": en 2007, près de 20 millions d'euros étaient consacrée à celle-ci. Or, sur ce montant, la part allouée aux dépenses d'investissement a augmentée de près de 75% par rapport à 2007, tandis qu'au contraire les dépenses d'activité ont baissées de plus de 20% (...) Ces crédits, qui excluent bien entendu les dépenses de personnel, "représentent 2 à 3 fois les moyens actuellement dédiés au déploiement du bracelet électronique." Or, le caractère disproportionné du prix des dispositifs biométriques censés faire miracle contre les "évasions par substitution" doit être mis en rapport avec le tableau des évasions... Lire l'intégralité de l'article.
    Omniprésent dans les médias, le viol l'est aussi devant les tribunaux. Avec 1 684 condamnations en France en 2008, les viols représentent près de la moitié des crimes jugés aux Assises, devant les homicides, en baisse depuis les années 1980. Une étude sociologique de Véronique Le Goaziou et Laurent Muchielli souligne toutefois le gouffre entre les faits et leur perception médiatico-judiciaire. A partir de celle-ci, on verra que le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génitales) sert à retrouver les auteurs de viol que lorsqu'ils ne connaissent pas leurs victimes, cas qui ne représente qu'un quart des affaires jugées et une proportion encore inférieure des cas de viol: les "viols conjugaux", notamment, échappent souvent à toute poursuite, alors même qu'ils touchent toutes les catégories sociales. Lire l'intégralité de l'article.
    Que faire des données biométriques amassées par les Américains en Irak? Les transférer à l'administration irakienne, comme prévu? (...) Le quotidien du soir s'est toutefois emmêlé les pinceaux entre les différents fichiers biométriques, confondant la base de données ABIS de l'armée au fichier IDENT du Département d'Etat et de celui de la Sécurité du territoire (Homeland Security), qui enregistre notamment les profils biométriques de tous les étrangers entrant sur le sol américain. Une petite erreur, qui nous permet d'approcher de plus près la "Triade biométrique", soit le projet de croiser automatiquement les trois plus gros fichiers biométriques des Etats-Unis, au risque de confondre missions militaires et de renseignement, reconstruction de pays en guerre, gestion des paies, services consulaires et contrôle des frontières, et opérations de police judiciaire. Où l'on voit que le risque du transfert des fichiers du Pentagone à l'administration irakienne pâlit à côté des menaces sur la vie privée et la sécurité juridique qui pèse sur toute personne entrant en contact, de près ou de loin, avec l'administration américaine. Lire l'intégralité de l'article.
  • Au Mexique, une ville généralise la reconnaissance d'iris à distance (1er septembre 2010)

    La ville de Leon, au Mexique,  forte de plus d'un million d'habitants, a accepté de se transformer en sorte de gated community à elle toute seule, voire en ville-sandwich fonctionnant comme publicité expérimentale à grande échelle pour la firme américaine Global Rainmakers Inc. (GRI).

    Celle-ci vient en effet de passer un contrat avec une société locale, Portoss, afin d'équiper la ville d'un système de reconnaissance d'iris à distance, le fichier ayant vocation à s'étendre à toute la population locale. Lire la suite.
  • La carte VISA biométrique débarque en France (2 avril 2010)

    La CNIL (Commission nationale informatique et libertés) a annoncé hier ce qui ne relève en aucun cas d'un poisson d'avril: la mise en place d'un dispositif de paiement biométrique. En pratique, l'opération exigera seulement que le client pose son doigt sur le lecteur biométrique du magasin, et la transaction sera faite sans qu'il n'ait à sortir la carte de son portefeuille.

    La technique elle-même n'a rien d'inédit, mais la généralisation de l'usage de la biométrie, dans les actes les plus quotidiens (payer à la caisse), marque sans aucun doute la banalisation pour tous de l'identification biométrique, même pour ceux qui refusent de prendre l'avion. En analysant la délibération de la CNIL, nous montrons ici que cette innovation favorise en premier lieu les banques, les assureurs et les grands magasins, ne profitant qu'à la marge au consommateur lui-même. On souligne aussi à quel point ce dispositif, prétendu "infaillible", repose en grande partie sur l'imposition du passeport biométrique et, en général, des papiers d'identité. Lire la suite.
  • L'identification biométrique en Inde (29 mars 2010)

    L'Inde est en cours d'instauration du projet national d'identification biométrique le plus ambitieux de la planète, non seulement en raison de l'échelle de celui-ci, qui ne vise pas seulement les citoyens indiens mais tout résident, mais aussi en raison de l'archaïsme du système d'état civil indien et de la fragmentation des dispositifs d'identification administrative découlant du système fédéral.

    Nous décrivons ici ce projet, en ajoutant quelques réflexions sur la hiérarchisation de la citoyenneté induite par ce système d'identification, qui permet de différencier les droits et services dont chacun peut bénéficier; le cas des mendiants, dont l'existence même est interdite, et qui sont enregistrés dans un fichier biométrique spécifique, souligne l'hétérogénéité des usages et des finalités de la biométrie en Inde. Lire la suite.
     


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